Compte-rendu de la réunion du Collectif redessinons Broussais avec le BET / 25 novembre 2006

25 novembre 2006

Rencontre avec le Bureau d’études techniques (cabinet Degouy, maître d’oeuvre), de la direction de la voirie et des déplacements de la Ville de Paris (M. Chaput), de la mairie du 14e (Mme Bellenger).

Entre 25 et 30 personnes dont des représentants du CRB, de l’association Mariniers-Paris 14, du Conseil syndical des immeubles des Mariniers, du Conseil de quartier Didot-Porte de Vanves, de l’association des Jardins partagés Auguste-Renoir, de l’association Urbanisme et démocratie, de l’hôpital Broussais (M. Delbecke).

La réunion s’ouvre sur la présentation par le cabinet Degouy (MM. Degouy et Sarango) de leurs propositions d’aménagement.

Les grandes lignes

  • l’aménagement de la dalle en promenade verte dans le prolongement du square Auguste-Renoir permettant la continuité entre la rue Raymond-Losserand et la rue Didot ;
  • la création d’une placette (placette « Didot ») ouvrant sur la promenade, par la couverture des voies de la Petite ceinture ferroviaire au niveau du 96bis, rue Didot ;
  • la création d’une placette (placette « des Arbustes ») le long du bâtiment Bernard-Halpern (en fond d’impasse de la rue des Arbustes) ;
  • trois variantes d’aménagement au niveau du rond-point (ou aire de retournement) de la rue des Mariniers ;
  • la création d’une voie publique à l’intérieur du site empruntant le cheminement actuel de la voie longeant le bâtiment Émile-Sergent (Croix rouge française) et faisant une boucle autour du bâtiment René-Leriche (à double sens de la rue Didot à Leriche, puis à sens unique pour la boucle en contournant Leriche d’abord par l’est).
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extrait des plans du BET

De façon plus détaillée

  • l’actuelle dalle verrait sa largeur réduite d’un tiers pour permettre l’aménagement de la nouvelle rue parallèle (largeur de la rue, trottoirs inclus : 14 m) ;
  • la future promenade serait plantée d’arbres sur sa bordure sud, qui ne se trouve pas au dessus du tunnel de la Petite ceinture ferroviaire et permet l’implantation de « caissons » de terre pouvant accueillir les racines des arbres ;
  • le parking souterrain serait conservé pour une capacité de 110 places ;
  • le niveau de la nouvelle rue serait rehaussé le long du bâtiment Leriche (pour des raisons d’assainissement, de façon à raccorder les réseaux vers la rue Didot et non plus vers l’hôpital Saint-Joseph) ; l’accessibilité au bâtiment est à définir (« cour anglaise ») ;
  • il n’y aurait pas de talus joignant la partie haute de la dalle (la nouvelle promenade) à la rue en contrebas mais un dénivelé vertical avec quelques escaliers de liaison entre les deux extrémités ;
  • les nouvelles voies seraient bordées de trottoirs ; le trottoir sud de la rue longeant les bâtiments Sergent et Leriche serait planté, ainsi que le trottoir est de la rue entre Sergent et Leriche et les deux trottoirs entre les bâtiments Leriche et Gaudard d’Allaines ; 50 places de stationnement seraient conservées sur ces nouvelles voies ;
  • le parking souterrain conserverait son entrée actuelle ; une issue de secours donnerait sur la nouvelle rue (à la hauteur du bâtiment Descartes) ; la paroi séparant le parking de l’extérieur serait traitée en claire voie pour les contraintes de renouvellement de l’air (ce qui éviterait de percer le plafond avec des cheminée d’évacuation) ;
  • la jonction proposée entre le square et la nouvelle promenade se ferait au moyen d’une pente douce et d’un escalier.

La question des liaisons entre la promenade haute et la voie publique en contrebas
Le CRB souhaitait un aménagement en talus et/ou l’aménagement de pentes douces pour les « PMR » (personnes à mobilité réduite). Le cabinet Degouy explique que des pentes douces entre les deux extrémités de la nouvelle promenade ne seraient pas utilisées et que les « PMR » utiliseraient les accès à ces extrémités.

La question du rond-point des Mariniers
Le cabinet Degouy a proposé trois variantes de l’aménagement.
1) maintien du rond-point dans l’état actuel ; l’inconvénient de cette proposition est le peu d’espace laissé à la jonction entre le square Auguste-Renoir et la nouvelle promenade (accès proposé par une rampe en pente douce, mais très étroite et un escalier, les deux espaces n’étant pas au même niveau) ;
2) le rond-point actuel est décalé vers le sud, la zone devenant semi-piétonne et permettant d’améliorer la jonction des deux promenades ;
3) suivant un même principe, plus radical, un nouveau rond-point est créé au sud-est de l’actuel avant l’arrivée sur l’immeuble.
Les deux dernières variantes impliquent le rachat de terrains du domaine privé de la copropriété (surtout la dernière). Elles ne satisfont pas certains habitants (association Mariniers-Paris 14) qui craignent pour l’accessibilité des pompiers, de la crèche et des immeubles. Le Conseil syndical est quant à lui d’avis que le rond-point ne sert à rien. Chacun note l’encombrement des voitures stationnées illégalement à cet endroit. Selon M. Chaput, la fonctionnalité du giratoire doit être maintenue compte tenu du sens unique de circulation de la rue des Mariniers.

La question de l'ouverture sur un espace enclavé
Le CRB soutient une ouverture large de ce nouvel espace ; plus il sera ouvert, plus il sera animé, moins se poseront les « problèmes d’insécurité ». La mairie du 14e semble suivre cet avis. La discussion a porté notamment sur l’ouverture vers le futur espace culturel devant être implanté un jour dans le bâtiment Descartes (chaufferie) et sur l’ouverture côté rue des Mariniers (quelque soit la solution prise concernant le rond point) n’est-il pas possible d’envisager des talus (qui même s’ils ne sont pas praticables –trop pentus- ouvriront le site du moins au regard).

Titres de propriété
À qui appartiennent la dalle et les voies actuellement ? Les voies sont propriété de l’AP-HP et la dalle appartiendrait à la Ville de Paris (mais le titre de propriété serait introuvable !). RFF (Réseau ferré de France) possède le tunnel et les voies de la Petite ceinture ferroviaire. Il n’y a actuellement aucune certitude sur la vente des terrains par l’AP-HP. Pour M. Chaput, l’avancée du projet sur le papier permettra le déblocage de la situation au niveau du foncier et donc l’avancée des travaux (voire du reste du dossier Broussais).
Le CRB rappelle son souhait ancien que la Ville rachète l’ensemble de l’emprise pour avoir la main sur l’aménagement global.

La question des matériaux
Quels matériaux seront utilisés dans le futur chantier ? Peut-on formuler des exigences sur des matériaux et un chantier « écologiquement corrects » ? M. Chaput explique que ces exigences sont à formuler lors de l’enquête publique auprès du commissaire-enquêteur et sur le registre public.

À venir
L’enquête publique commencerait fin janvier 2007 pour une durée d’environ un mois. Registre et permanences du commissaire-enquêteur en mairie. Une réunion publique, que le CRB souhaiterait voir organisée dans le quartier, au plus près des habitants (gymnase Auguste-Renoir, par exemple).
Prochain APU du CRB : le samedi 9 décembre à 10h au centre social Didot-Broussais.

Des points à préciser
Le CRB n’a pas d’opposition globale à faire au projet mais souhaiterait que plusieurs points soient pércisés.

  • quelles possibilités d’accès à la Petite ceinture ferroviaire (la Ville de Paris a depuis peu signer une convention avec RFF permettant des aménagements provisoires sur la PCF) ?
  • quel type de placette « Didot » (proposition d’un sol transparent de verre) ?
  • quels types d’aménagement sur la promenade ? Si certains aménagements sont impossibles du fait des contraintes techniques de résistance des matériaux, on peut encore formuler des propositions d’aménagements léger (équipements, bancs, jeux, etc.) ;
  • quelle prise en compte de l’apport probable d’une population importante par la transformation des bâtiments Leriche et des Mariniers en logements : tant au niveau de la circulation automobile dans le site que des flux des piétons notamment entre les niveau haut et bas de la dalle (seule une solution « escalier » est pour l’instant proposée)
  • quelle organisation de l’espace autour du bâtiment Descartes pour permettre des activités liées au centre culturel (ex : cinéma en plein air)
  • etc.
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