compte-rendu n°29 / 22 novembre 2003

1 et 22 novembre 2003 ­ avec gâteaux et chocolats !

Actualités et il y en a !!!
- Réunion publique du 4/11 dans le cadre de la concertation préalable à l’enquête publique : du monde lors de ce rendez-vous organisé par la ville. Une seule proposition présentée avec simplement pour objectif de "désenclaver le site". Comprendre : rendre attrayants et accessibles à la circulation automobile les futurs "lots" dont l’AP-HP cherche à se séparer. D’un point de vue technique, le "programme d’aménagement" présenté y parvient. Cependant, il hypothèque le potentiel d’aménagement du site et d’ouverture au quartier en ne considérant pas la dalle comme l’élément essentiel de ce désenclavement. Comme toujours, les services techniques ont travaillé dans leur coin, essayant de répondre aux seuls objectifs fixés par l’AP-HP et la Ville (co-financeurs du projet) et n’ayant pas la possibilité de s’inspirer des besoins, des désirs et des idées des habitants. M. Caffet, adjoint à l’urbanisme, nous a même affirmé que tout ce processus (concertation et future enquête publique) n’était organisé que parce que le budget prévisionnel dépasse les 1,9 millions d’euros ! [1]

Rappelons que les propositions du CRB consistent à créer un vaste espace vert, ouvert aux habitants et à la circulation douce, en partie sur cette dalle qui se trouve au beau milieu des futures activités : hôpital, Croix Rouge Française, logements, chaufferie, MAPAD, square et jardin Renoir, rue Didot, petite ceinture, rue Losserand. Les accès vraiment nécessaires pouvant s¹effectuer en sous-sol, via le parking, pour les automobiles et en surface pour les véhicules de sécurité. Énonçons, en regard, les principaux axes du projet municipal. Les services techniques ne considérant pas la dalle, leur position est d’élargir la voie intérieure en la cassant sur environ un tiers de sa largeur et de créer une rue à sens unique, ainsi que des stationnements, avec pour seul espace vert, un trottoir planté d’arbres. Une légère mise à niveau de la rue sera effectuée le long du bâtiment Leriche (avec des modifications du réseau d’égouts) ; celle-ci restera cependant encaissée entre les bâtiments Sergent et Leriche au nord, et la partie restante de la dalle au sud. Dans ce cadre, l’aménagement sérieux de la dalle est abandonné et la continuité douce avec le square Auguste Renoir (de la rue Losserand à la rue Didot) est détruite, les services techniques envisageant une percée automobile entre le rond-point de la rue des Mariniers et la voie intérieure.

- 200 places de parkings actuellement. 80 ensuite, en incluant celles créées le long de la voie publique.

- La crainte d’une augmentation de la circulation dans cette rue tranquille hérisse le poil de l’association Paris 14 Mariniers pour la qualité de vie, qui a lancé une pétition contre la proposition municipale.

- Lors du Conseil de quartier Didot ­ Porte de Vanves du 6 décembre, Romain Paris, adj. à l¹urbanisme a présenté 2 nouveaux scénarios sur l’aménagement de la voirie de Broussais issus de celui de la "concertation" : dans un cas, on perce un passage depuis le rond-point des Mariniers mais la largeur de la dalle reste inchangée (et il y a un sens de circulation unique qui entre dans la rue des Mariniers et qui ressort au 96bis rue Didot) ; dans l’autre, on ne coupe pas la dalle au rond-point mais on en rogne la largeur pour permettre une circulation à double sens entrant dans Broussais (au 96bis). Le bon point, c’est qu’a été (enfin) évoqué l’aménagement de la dalle en espace vert (malgré les restrictions que l’on connaît dues à la résistance de la dalle).

Autres points : la possibilité de faire un accès ambulance par la rue des Mariniers* (*ou éventuellement à Nova Dona) pour libérer la dalle n’est plus une proposition d’extra-terrestre ; la Ville pourrait participer au financement des travaux. M. Delbecke avait également été réceptif à cette proposition que le CRB avait faite. Une "vraie" concertation pourrait-elle avoir lieu ? M. Paris a évoqué la possible mise en place d¹une équipe techniciens / paysagiste sur Broussais (dans le cadre GPRU). Problème : les sous et l’intérêt des édiles de l¹Hôtel de Ville. La Mapad (100 personnes âgées) dans Gaudard d’Allaines, c’est quasi sûr. Avec la non-implantion de l’INSERM, que faire de Halpern ? Le rachat par la Ville d’Ambroise Didot a de nouveau été annoncé, pour compléter celui de René Descartes, destinés tous deux à l¹implantation du fameux « équipement culturel de proximité » !?!?! de M. Castagnou (c’est bête qu’il n’y ait eu personne de l’APCC pour parler du projet). Ces rachats ne sont programmés que pour la fin de la mandature.

- Afin de répondre à la mobilisation de ces habitants qui critiquent la possible dégradation de leur qualité de vie par un passage accru des autos dans la rue des Mariniers, la mairie a organisé mardi 9 décembre une « marche exploratoire » pour tenter un dialogue.

- Plans architecturaux de la Croix-rouge française (bâtiments Sergent, Sicard, Lebail) : développement des espaces verts, fermeture de l¹entrée et donc circulation extérieure le long des façades en peigne autorisée - mais sans doute limitée - (très dommage ! A négocier ? ), cantine + musée de l¹humanitaire dans le bêtement Lebail, fermeture de la liaison avec St-Joseph et 3 places de stationnement ! Travaux de désamiantage de dalles et tuyaux prévus.

- Il semblerait qu’il y ait un nouveau projet pour l’utilisation des espaces restants de l’ancien hôpital (Leriche, Mariniers, Raynaud, Pascal, Halpern). La direction et les services administratifs de l’hôpital partiraient vers les Mariniers. Le bâtiment Pascal serait utilisé comme immeuble de logement du personnel AP-HP. Leriche pourrait trouver un avenir en tant que bâtiment « rocade », et accueillerait ainsi des services hospitaliers de manière transitoire (opérations tiroir). Cela permettrait de respecter un engagement pris par la Mairie, en accord avec le CRB : « pérenniser la vocation socio-sanitaire du site ». L’AP-HP cherche donc des solutions de rechange pour Leriche et en trouve enfin chez elle.

- La crèche AP-HP attenante au bâtiment des Mariniers n’est pas pleine et une convention est en train d’être passée avec la Ville de Paris pour une utilisation plus raisonnée. En ce qui concerne l’autre ­ transformée en centre aéré -, c’est le seul endroit où l’AP-HP peut le faire.

Questionnaire sur la dalle-parking
- le questionnaire réalisé par le CRB est enfin achevé et disponible dans l’arrondissement (Centre-Social Didot-Broussais, Bibliothèque Plaisance, Café Le Vrai Paris, Le Lorem et La Maison Ouverte (dans Broussais). N’hésitez donc pas à le remplir pour donner votre avis sur le réaménagement de la dalle de l’hôpital Broussais (équipements, nature de l’aménagement, accès) et à en parler autour de vous.

Fonctionnement
- le CRB doit remettre à jour ses propositions contenues dans son cahier des charges au vu de l’actualité de ces derniers temps. Un travail à mener rapidement pour remettre aux élus, et en premier lieu à M. Delanoë.
- nous devons redistribuer de l’information claire vers les habitants en ce qui concerne les enjeux et nos propositions.

Divers
- lors de la réunion du 13/12 : Objectifs du CRB pour 2004 + Mise à jour du « Cahier des charges des habitants et des associations pour le réaménagement du site de l’hôpital » + organisation d’une fête en 2004 + fonctionnement avec ou sans subventions.

Collectif « Redessinons Broussais ! » adresse : 28 rue Ledion, 75014 Paris. tél :0146581398 courriel : c.r.broussais@free.fr, site web : http://c.r.broussais.free.fr
Le Collectif "Redessinons Broussais !" est constitué d’habitants et d’associations du 14e et d’alentours se sentant concernés par l’avenir du site.
Les Ateliers populaires d’urbanisme (APU) sont les séances de travail du Collectif "Redessinons Broussais !" et sont ouverts à toute personne intéressée par l’aménagement du site de l’hôpital Broussais, adhérente ou non.
Prochains APUs : le samedi 13 décembre à partir de 9h45. Venez nombreux !
Ces rendez-vous ont lieu au centre social Didot-Broussais (96,rue Didot,porte7.Passer par le 96bis et contourner le bâtiment par la droite)

documents
notes

[1] l’article R300-1, alinéa 2, du Code de l’urbanisme précise que "la réalisation d’un investissement routier dans une partie urbanisée d’une commune d’un montant supérieur à 1 900 000 euros, et conduisant à la création de nouveaux ouvrages ou à la modification d’assiette d’ouvrages existants" impliquent les obligations précisées à l’article L300-2, à savoir l’organisation d’une concertation.