Compte-rendu du rendez-vous n°2 entre le CRB et la mairie du 14° / 14 février 2002

Le jeudi 14 février 2002, à la Mairie du 14° arrondissement de Paris

Présents Mairie : Pierre Castagnou, Romain Paris, Soisic Geffroy

Présents CRB : Benjamin Marquès, Georges Goldman, Arnaud Brugier, Claire Deunieul, Yveline Danard, Patricia Richard, Bruno Martin

I. Le prochain Conseil d’administration de l’AP-HP (15 février)

Il traitera du "plan stratégique 2001-2004" de l’AP-HP. En ce qui concerne Broussais, P.Castagnou nous explique que les activités médicales actuelles (bâtiment les Mariniers) seront confirmées ; il pourrait y avoir des implantations supplémentaires (réadaptation et prévention cardiovasculaire) mais dans ce même bâtiment.

II. EDA Cité service

[Dans le cadre du Projet de renouvellement urbain de la couronne de Paris, ce cabinet a travaillé sur l’aménagement de la couverture du périphérique (octobre 2001 - mars 2002) et a été reconduit par la Mairie de Paris (Direction de l’aménagement urbain et de la construction - DAUC) pour s’occuper du quartier Plaisance/Porte de Vanves (délimité par le périphérique au sud, les lignes SNCF à l’ouest, la rue d’Alésia au nord et la rue Didot à l’est) au cours du premier semestre 2002. L’hôpital Broussais est donc inclus dans son périmètre de travail. Le rôle d’EDA (que le collectif avait déjà rencontré - CR n°8) est d’organiser la concertation avec les habitants. Après des tables rondes avec les "acteurs institutionnels" (12 février) puis les "acteurs associatifs" (13 février), deux séries d’ateliers (ouverts à toutes et à tous) sont prévues : le mardi 26 mars à 18h30 (établissement d’un "état des lieux") et les vendredi 5 (18h30) et samedi 6 avril (14h30) sur "l’apport de solutions". Enfin, le 26 juin à 18h30, une réunion publique apportera la "restitution des résultats"].

Soisic Geffroy annonce que, dans ce cadre, un atelier sera consacré à l’aménagement de Broussais, le samedi 6 avril. Nous avons également demandé de quelle façon nous pouvions utiliser les services d’EDA dans le cadre du collectif, notamment sur la diffusion du questionnaire au sein des établissements scolaires (EDA pourrait organiser des ateliers avec des élèves du lycée Villon). Le maire a été réticent sur ce point ; il nous a plutôt conseillé de distribuer à l’entrée des collèges et lycées ou de nous adresser aux directions des établissements. Il nous a également signalé l’existence d’élèves de BTS (action commerciale) élaborant un questionnaire (sur le quartier ?) pour les lycéens.

III. L’Agence parisienne d’urbanisme (APUR)

P.Castagnou et R.Paris semblent d’accord pour l’obtention d’informations ponctuelles, de renseignements. L’APUR est cependant à disposition de la Ville, pas des habitants. Le maire semble avoir peur que ce service technique s’empare du projet. Il reconnaît qu’il manque un outil d’accompagnement technique sur l’arrondissement. Pour ce qui des plans, l’APUR pourra peut-être fournir des relevés de niveaux, mais, pour ce qui est des plans des bâtiments et sous-sols, c’est du domaine de l’AP-HP.

IV. Faire la fête à Broussais

A cette idée, P.Castagnou a eu l’air de se fermer, même si, par la suite, il n’y a pas exprimé d’hostilité. A ce propos, il a martelé deux choses (récurrentes) : 1) seule l’AP-HP, comme propriétaire, est apte à donner une autorisation à ce projet ; 2) l’objet de ses rencontres avec le collectif est avant tout le projet à long terme de l’aménagement du site. "Il faut qu’elle soit utile au projet d’aménagement du site". Donc au collectif de détailler son projet.


V. L’avant 2004

A cette question, le maire botte une nouvelle fois en touche : il n’est pas dans les intentions de la mairie de soutenir l’implantation provisoire d’activités dans des espaces inoccupés du site - à quelques rares exceptions d’ordre spécifiquement socio-sanitaire. Utilisation de locaux vides par des associations promettant de restituer les lieux le 31 décembre 2004 ? "On sait ce qu’est le provisoire qui dure", répond P. Castagnou. Pour lui, il s’agit de ne pas obérer l’avenir du site et son aménagement et il ne fera rien sans projet précis.

VI. L’après 2004

On aborde ce que P.Castagnou appelle "le fond", c’est-à-dire l’aménagement futur du site. Il insiste de nouveau sur le fait qu’il faille conserver la vocation socio-sanitaire de Broussais et indique que la mairie du 14è est, par exemple, favorable à la conservation à long terme de la plateforme des maladies rares (bât. Gaudard d’Allaines - inaugurée en octobre 2001). Il enchaîne avec des propos sur la nécessaire "redynamisation" du quartier dans le cadre du GPRU, par la "création d’emplois" ; par le "niveau de qualification des activités", pour "valoriser l’image du quartier" (cf CR du premier rendez-vous). Plusieurs axes dans son intervention, et plusieurs infos :
- pour ce qui est des activités socio-sanitaires, P.Castagnou nous apprend que l’Inserm (quelques implantations actuelles : Leriche et Halpern) songerait à installer son siège social à Broussais, en développant autour une pépinière d’activités de recherche biotechnologique liées à la santé (soient 700 personnes et 7000 m²). Le maire dit avoir parlé du collectif au directeur général de l’Inserm, qui serait disposé à nous rencontrer. Le maire a qualifié cet exemple d’ "activités nobles". Il parle également de l’association Nova Dona (aide aux usagers de drogues), qui occupe des préfabriqués, rue Didot, et qui aimerait être logée dans le bât. Halpern (demande formulée par Nova Dona et non projet de la mairie), avec ouverture sur la rue des arbustes.
- P.Castagnou évoque ensuite les "besoins d’équipements collectifs plus ou moins de proximité" (ce dernier terme signifiant que ces équipements pourraient intéresser des besoins du quartier, de l’arrondissement, de la ville ou encore de la région). Il nous explique qu’un établissement scolaire - le lycée technique Jacques Monnot (éclaté en quatre sites, deux dans le 2è et le 5è, deux dans le 14è) - propose de regrouper ses activités sur Broussais ; ce lycée forme aux métiers médico-sociaux (800 élèves, 70 professeurs, 7500 m²). Les autres propositions d’équipements collectifs émanent de la mairie :
- un centre culturel (cri de joie des participant-e-s du collectif !), ouvert au public, parce que ça manque dans le quartier (le maire évoque le bâtiment Descartes) ;
- une MAPAD ;
- des structures d’accueil de petite enfance (il nomme les crèches, Pomme de rainette et Pomme d’api) ;
- une maison de santé (dispensaire avec consultations médicales sans rendez-vous) ;
- des locaux à usage associatif, qui ne seraient cependant pas une maison des associations (il parle du bât. Didot).
- le maire parle du projet d’aménagement urbain ouvrant le site. Dans ce cadre entre la question des espaces verts et il a en tête le prolongement du jardin des arbustes sur la dalle. Il faut cependant réflechir à ce que cela ne se fasse pas au "détriment du développement d’autres activités". Il s’agit également de penser les axes de circulation pour désenclaver le site.
- il évoque aussi (après l’avoir oublié) les logements, mais en les liant à son principe de vocation socio-sanitaire du site : logements liés à l’Inserm pour des élèves ou des médecins venant à des colloques (il manque de la place pour créer plusieurs appartements de fonction !). Pas de logements de passage pour des familles de patients car pas de long séjour aux Mariniers.
- enfin, il estime qu’une vie nocturne pourrait également se développer sur le site sans précision (boîte de nuit, restaurant, etc.). Les participants sont bien conscients que tout ce qui est proposé ne pourra pas tenir sur le site et qu’il y aura des choix à faire. Le maire n’est, de plus, pas forcément au courant de toutes les demandes faites à l’AP-HP. On retient de cette rencontre le fait que la mairie semble attendre des propositions de la part des habitants et associations (par le biais du collectif ou par celui d’EDA). L’AP-HP peut bien sûr vendre à tout moment, mais, selon P.Castagnou, elle serait disposée à étudier un projet d’aménagement de la ville. L’urgence serait donc de faire des propositions pour éviter une vente parcellaire de Broussais (et bloquer l’aménagement d’ensemble du quartier), et pourra amener de futurs acquéreurs (Croix rouge, Inserm) à participer à cet aménagement. Le maire n’a pas parlé argent mais il ne semble pas non plus impossible que la ville puisse racheter tout ou partie des terrains (par une SEM ou par la Caisse des dépôts). Le collectif lui transmettra sous deux semaines un écrit décrivant les grands principes établis lors des APU, en vue de la rédaction d’une note commune Mairie / GPRU (EDA) / collectif.

PROCHAINS RENDEZ-VOUS :
- le samedi 23 février à 14h (locaux de l¹équipe de développement local, au 2 rue Auguste Renoir) : démarrage du groupe maquette.
- le samedi 2 mars à 14h (locaux de l¹équipe de développement local) : groupe maquette.
- le vendredi 8 mars à 14h30 (salle polyvalente de la mairie) : troisième rencontre entre le collectif et la mairie.
- le samedi 9 mars à 9h30 (centre social Didot-Broussais) : atelier populaire d’urbanisme.
- le samedi 9 mars à 14h (locaux de l¹équipe de développement local) : groupe maquette.
- le samedi 23 mars à 9h30 (centre social Didot-Broussais) : atelier populaire d’urbanisme.
- le mardi 26 mars à 18h30 (lieu à déterminer) : atelier de concertation "diagnostic - état des lieux" du quartier Plaisance/Porte de Vanves (EDA). Ouvert à toutes et à tous.
- le vendredi 5 avril à 18h30 (lieu à déterminer) : ateliers de concertation sur les "solutions" (EDA). Ouvert à toutes et à tous.
- le samedi 6 avril à 14h30 (lieu à déterminer) : ateliers de concertation sur les "solutions", dont un consacré à Broussais (EDA). Ouvert à toutes et à tous.

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