Voeu sur l’aménagement du site de Broussais / 22 mars 2004

La proposition de voeu suivante a été déposée par Pierre Castagnou, maire du 14ème arrondissement, et Romain Paris, son adjoint en charge de la propreté et de l’urbanisme, lors de la séance du 22 mars 2004 du Conseil d’arrondissement. Elle a été adoptée à l’unanimité des élus présents (qui n’étaient plus très nombreux).

Dans l’énoncé de ce voeu, on perçoit clairement les craintes qu’exprimait le Collectif Redessinons Broussais il y a trois ans, concernant un projet d’aménagement global du site ; sa revendication était alors que la Ville rachète l’ensemble des terrains et bâtiments afin de maîtriser le devenir de cette enclave au coeur du quartier Didot. A l’époque, la municipalité répondait que cela n’était pas nécessaire et qu’elle pouvait contrôler l’aménagement que mènerait l’AP-HP ; il n’était alors pas encore question d’un " dialogue engagé difficilement " entre la Ville et l’Assistance publique, ni des " atermoiements successifs de la Direction du Patrimoine de l’AP-HP ".

Reste, dans la conclusion du voeu, un appel à une " démarche participative " afin de définir avec précision la destination des bâtiments ; le CRB souhaite qu’il ne s’agisse pas là d’une vaine invocation sans consistance.

L’aménagement du site de Broussais a fait l’objet depuis trois ans d’une démarche de concertation associant le "Collectif Redessinons Broussais", formé en 2000 pour porter la voix des habitants et des associations du quartier Didot, le Conseil de quartier Didot-Porte de Vanves, la mairie d’arrondissement et la Ville de Paris, dans le cadre notamment des débats organisés pour l’élaboration du projet de territoire Plaisance - Porte de Vanves et de ceux occasionnés par le projet de désenclavement du site, en vue de l’enquête publique prévue pour cette année.

Dans ce cadre, plusieurs objectifs généraux ont été fixés, qui font consensus, pour "encadrer" l’évolution du site :

- le maintien de la vocation socio-sanitaire et de recherche du site ;
- le développement d’activités, susceptibles d’engendrer par les emplois créés dans le quartier un regain d’animation et de dynamisme ;
- la création d’équipements publics permettant de pallier les manques évidents de ce secteur de l’arrondissement en structures de proximité comme en équipements plus structurants à l’échelle du sud de Paris ;
- la mise en oeuvre d’un projet global d’aménagement, permettant de garantir une évolution cohérente du site, dans le respect des trois principes déjà énoncés, fondée sur une démarche de réhabilitation de l’existant et de respect des qualités architecturales et paysagères intrinsèques du site.

Cependant le dialogue engagé, difficilement, avec l’AP-HP par la Ville n’a pas permis jusqu’à présent d’aboutir à une stratégie partagée de revalorisation de ce site. Une étude de programmation urbaine, dont la Mairie du 14ème a formulé la demande, et associant la Ville et l’AP, incluant un travail sur les espaces rendus publics dans le cadre de la cession progressive du site est plus que jamais nécessaire.

Les atermoiements successifs de la Direction du Patrimoine de l’AP-HP et les dernières indications concernant les bâtiments que l’AP-HP souhaiterait conserver placent aujourd’hui la Ville dans une situation délicate. Le fonctionnement du site à l’horizon de la réalisation des travaux prévus dans le cadre du désenclavement est encore entâché de zones d’ombres importantes : devenir de l’espace entre l’ensemble Blaise Pascal/Maurice Raynaud et le futur siège de la Croix-Rouge, fonctionnement du bâtiment Leriche s’il se confirmait que l’AP-HP souhaite y maintenir des services hospitaliers, devenir du bâtiment Bernard Halpern, du centre de loisirs Pomme d’Api et de la crêche Pomme de Reinette.

De même, le prolongement de la coulée verte, depuis la rue des Arbustes qui permettrait de créer un espace public structurant au coeur du site, doit être réaffirmé.

Aussi le Conseil du 14ème arrondissement émet-il le voeu qu’une étude soit menée par la Ville et l’AP-HP, dans le cadre d’une démarche participative, permettant d’élaborer une vision claire et partagée de l’avenir de ce site, pour définir l’organisation des espaces libres à l’intérieur de Broussais et acter la destination précise et le calendrier de réemploi des bâtiments.

Ce voeu a été présenté et approuvé au Conseil de Paris du 6 avril 2004 : 2004 V. 68 - Voeu concernant l’aménagement du site de Broussais (14e) et le débat en Conseil de Paris.

documents
notes
Il n'y a pas de notes pour cet article.